Labrys
études féministes
janvier/ juillet 2004

 

                        Genre: une catégorie utile pour l´étude du corps et de la santé  ?[1]

                                             Andréia Cristina Lopes Frazão da Silva

Traduction : Marie-France Dépêche

Resumé :

Dans ce travail, notre objectif sera double. Tout d´abord, nous ferons une synthèse de la proposition de Joan Scott concernant les études de genre dans Gender, a useful Category of Historical Analysis. Nous avons l´intention de démontrer que cette catégorie est effectivement utile et a transformé les études de genre dans le domaine de l´Histoire. Nous voulons ensuite soutenir l´idée que ces propositions théoriques ne doivent pas se limiter aux analyses historiques, car, par leur caractère général,  elles supposent en fait  la chute d´un paradigme. Nous croyons qu´il est possible d´adopter cette catégorie dans tous les domaines du savoir, principalement les sciences de la santé, les sciences sociales appliquées et autres disciplines des sciences humaines destinées à l´étude du corps et de la santé humaines.

Mots-clefs : Joan Scott, genre, corps, santé, post-modernisme

Joan Scott, dans son étude Gender, a useful Category of Historical Analysis, présente et argumente les différentes acceptions du terme “genre”, à la lumière des divers courants théoriques ; elle y élabore une définition pour cette catégorie, insérée dans le paradigme post-moderne, tout en insistant sur son importance rénovatrice dans les recherches historiques. Dans cette perspective théorique, le genre est plus qu´un mot ; elle représente une catégorie d´analyse qui, lorsqu´elle s´applique à un objet donné, permet de l´aborder d´une manière spécifique.

Je suis persuadée que la proposition théorique de Joan Scott s´est révélée effectivement utile et a transformé les études de genre en Histoire et peut être utilisée dans celles de la santé.

Comme l´indique Joan Scott, « le genre est une forme primaire des relations signifiantes de pouvoir » que l´on retrouve, par conséquent, dans toutes les dimensions de la vie sociale, même si ce n´est que partiellement. Le genre occupe donc une place importante dans toutes les réflexions académiques de chacun des domaines du savoir. Cependant, cette présence a été ignorée ou est passée inaperçue  par la grande majorité des chercheurs. Ceci peut s´expliquer en partie, par le maintien hégémonique du paradigme de l´Illuminisme, qui considère l´homme blanc hétérosexuel, comme sujet universel.

Ceci est une donnée encore plus flagrante lorsqu´il s´agit de l´étude du corps et de la santé, puisque même parmi les spécialistes, il semble que tout est stable, fixe, naturel et a-historique. Malgré tout, comme le fait remarquer Jane Flax, nature et culture ne sont pas des éléments autonomes : prise en tant qu´objet d´étude ou de l´action humaine, la nature perd son existence indépendante, (Flax, 1991). Ainsi, toute réflexion sur le corps et la santé, que ce soit dans le domaine de la biologie, de la psychologie, de la médecine, de la génétique etc., implique-telle une série de sélections et d´interprétations des données du-de la chercheur-e ou d´une équipe qui, même si elles sont des plus objectives, résultent en des conclusions finalement influencées par divers facteurs, dont bien sûr celui de genre.

Il est nécessaire ici de faire remarquer qu´appliquer cette catégorie est chose récente : dans beaucoup de cas, les spécialistes rencontrent encore maintes difficultés à les manier. C´est d´ailleurs la raison pour laquelle, dans certains ouvrages que je cite, le genre n´y est pas tout à fait employé selon les indications de Joan Scott. Toutefois, les exemples sélectionnés montrent bien le rôle du genre dans les réflexions et les interprétations sur le corps et la santé qui ont été réalisées au long de l´histoire, ainsi que les perceptions des chercheurs-es contemporains-nes. Voici les six textes qui ont été retenus :

Dans Inventando o Sexo. Corpo e Gênero dos Gregos a Freud, publié au Brésil em 2001, T. Laqueur affirme que, pendant des siècles, les femmes et les hommes étaient considérés comme deux variétés d´un même sexe :

 « Durant des milliers d´années, on a cru que les femmes avaient le même appareil génital que les hommes, si ce n´est que – comme disait Nemesius, évêque d´Emesa au IVe siècle –‘(...) le leur se trouve à l´intérieur du corps et non pas en dehors (...)’ Femmes et hommes étaient classifiés selon leur degré de perfection métaphysique et leur chaleur vitale, tout au long d´un axe dont la cause finale était masculine. » (Laqueur, 2001 : p.14-15).

Suivant Laqueur, à l´époque pré-illusminisme, le corps tout comme le sexe, s´entendait comme un élément accidentel ou secondaire, alors que le genre – pour nous une catégorie culturelle – était bien concret et « réel ». Nous voyons qu´ainsi en cette période, ce qui pouvait caractériser un être-femme ou un être-homme ne résidait pas dans son physique, mais bien dans la position qu´elle-il occupait dans la société. Leurs corps n´étaient pas alors appréhendés comme fixes, mais pouvaient aussi souffrir des altérations et acquérir certaines caractéristiques de l´un et de l´autre.

Cette formule structurée pendant l´Antiquité, qui n´admet qu´un sexe en deux versions, l´une complète et parfaite, l´homme, et l´autre incomplète et imparfaite, la femme, renforce et donne légitimité au patriarcat.

À l´époque post-illuminisme, le genre est toujours présent. Malgré tout, il devient le socle d´une pensée académique basée sur le corps biologique et l´existence de deux sexes. Encore aujourd´hui, ce modèle est hégémonique et nous semble à tel point familier qu´il est considéré « naturel ». Mais ce ne fut qu´à la fin du XVIIe siècle qu´il put se structurer, sans pour autant représenter un bond en avant technologique, mais bien de transformations politiques et épistémologiques.

                          « Depuis le XVIIe siècle, il existait une vision dominante de deux sexes stables, incommensurables et opposés et que la vie politique, économique et culturelle des femmes et des hommes, leurs rôles genrés, étaient d´une certaine manière basés sur ces ‘faits’. La biologie – le corps stable, non-historique et sexué – s´entend comme le fondement épistémique des affirmations sur l´ordre social, déjà consacrées.»(Laqueur, 2001 : p. 18)

Lorsque Laqueur étudie ce qu´il appelle l´invention du sexe, il met en garde à la fois contre le modèle du sexe unique et celui des deux sexes : ce sont pour lui des entités conjoncturelles qui, beaucoup plus que des vérités infaillibles et neutres, prennent tout leur sens dans un contexte de lutte de genre et de pouvoir. (2001 : p. 23).

Le genre a également influencé les regards mis sur la sexualité humaine. Comme l´a montré Judith C. Brown (1987 : p. 14), le lesbianisme a été pendant des siècles, pratiquement ignoré par les religieux, les juristes et les médecins. La sexualité humaine n´était appréhendée que d´un point de vue  phallocentrique ; alors que l´homosexualité était amplement discutée, dénoncée et punie, on ignorait toute possibilité de contact sexuel entre femmes.

Judith Brown relève quelques raisons pour lesquelles la sexualité lesbienne pourrait être ignorée : certains n´admettaient pas la possibilité que des femmes se sentent attirées par des femmes, car la beauté de l´homme leur inspire beaucoup plus de désir ; d´autres considéraient que la relation sexuelle entre femmes n´était qu´une forme « d´améliorer et de glorifier le vrai sexe, soit le sexe avec un homme » ; il existait aussi ceux qui voulaient à tout prix que cette relation soit une manière pour les femmes inférieures, de mettre à défi les hommes. (1987 : p. 19-21)

Selon l´auteure :

                       « les difficultés conceptuelles rencontrées par les hommes de cette époque vis-à-vis de la sexualité lesbienne, correspondent à une terminologie conceptuelle inadéquate. La sexualité lesbienne n´existait pas. Ni même les lesbiennes elles-mêmes. Bien que le mot ‘lesbienne’ apparaisse une fois dans l´œuvre de Brantôme au XVIe siècle, elle n´a été effectivement utilisée de manière habituelle qu´à partir du XIXe siècle, et encore, elle ne s´appliquait qu´à certains actes plutôt qu´à une catégorie de personnes. » (Brown, 1987 : p ; 27).[2]

Pour Brown, l´ignorance que l´on avait de la sexualité lesbienne était, à vrai dire, due en grande partie, à l´ignorance de la sexualité et de l´anatomie des  femmes en général et au fait que l´on considérait les femmes plus faibles et susceptibles aux suggestions. (1987 : p, 30-31).

Le genre s´est montré également un facteur fondamental pour la compréhension du phénomène trans-sexuel. Pierre-Henri Castel, dans son article Quelques réflexions pour établir une chronologie du ‘phénomène trans-sexuel’ (1910-1995), publié en 2001, revient sur les modifications historiques de la perception scientifique, culturelle et politique de l´identité sexuelle, subies au XXe siècle et par conséquent de ce que l´on appelle le phénomène trans-sexuel.

L´auteur montre que la trans-sexualité, était considérée au début du siècle passé, comme un syndrome psychiatrique. Tout au long du XXe siècle, on a vu ce point de vue être rediscuté et ré-interprété par les sexologues, les endocrinologues et les sociologues. Castel affirme qu´au cours de cette analyse, le genre a eu un rôle fondamental en permettant que l´on puisse passer au-delà de l´opposition nature/culture, ce qui signifie que tout-e trans-sexuel-le n´était plus appréhendé-e comme une personne souffrant d´un déséquilibre physiologique, mais bien comme quelqu´un-e capable de construire sa propre identité sexuelle. (Castel, 2001 : p. 86-87).

C´est ainsi qu´aujourd´hui, ce phénomène est enregistré dans le manuel-diagnostique de l´Association Américaine de Psychiatrie comme « trouble d´identité de genre », qui, selon Castel, « consacre en psychiatrie, le triomphe d´une conception sociologique particulière de l´identité. » (2001 : p. 78)

Le genre s´est trouvé être également un facteur important dans les études réalisées par Carolyn Pressler, sur la loi deutéronomique. Ses recherches l´ont amenée à conclure que dans le système patriarcal hébraïque, la sexualité d´une femme était la propriété de son père ou de son mari ; la femme n´avait aucun droit sur sa propre sexualité. Le viol d´une femme ne représentait alors pas une agression contre celle-ci, mais un acte contre les droits légaux du père ou du mari. (Pressler, 2000 : p. 111-112). La personne offensée n´était autre que le père ou le mari si la femme était mariée. Les dommages leur revenant, c´était  eux  qui recevaient réparation, faite généralement au moyen d´un paiement. Dans le cas d´une célibataire, la jeune femme violée était considérée comme un bien endommagé et le mariage forcé représentait une forme de compensation pour le père.

Devant de telles conclusions, l´auteure met en alerte tous les chercheurs-es pour que le vocabulaire employé dans leurs recherches, ne confonde pas les catégories modernes et anciennes qui ne peuvent se comparer :

                 « [...] ce que nous considérons comme violence sexuelle ou viol, ces lois anciennes les voyaient comme adultère involontaire, dans le cas d´une femme promise, ou bien de dommage financier, dans celui d´une femme non-fiancée. Utiliser le mot ‘viol’ pour décrire, selon les lois deutéromoniques, une relation sexuelle forcée, peut suggérer celles-ci s´intéressent à l´intégrité sexuelle de la femme ou bien à sa volonté, alors qu´en fait, rien de tout cela fait partie de leur préoccupations. » (Pressler, 2000 : p. 121-122)

Dans les sociétés contemporaines, le genre représente un élément constitutif du traitement juridique donné au viol. Dans le cas du Brésil, le code pénal de 1940, qui est encore en vigueur, définit le viol comme la conjonction pénis-vaginal par violence ou menace grave, perpétrée contre la femme. Ce qui signifie que pour qu´il y ait viol, l´agression doit être phallocentrique, l´agresseur avoir un pénis et la victime un vagin.

L´accouplement d´autres parties du corps, par exemple l´anus, enlève au viol sa caractéristique et, dans ce cas l´acte est classifié comme attentat violent à la pudeur. La loi ne reconnaît donc pas le viol anal, qui peut être pratiqué par un homme sur un autre homme, ou bien encore une quelconque agression sexuelle infligée par une femme sur un homme. Dans un article en ligne très intéressant, Diaulas Costa Ribeiro commente la déclaration faite par la trans-sexuelle Roberta Close où elle exprime sa panique d´être violée, et affirme que, selon le droit brésilien, elle ne pourra jamais être considérée comme violée :

                       « [...] la loi ne considère un être comme femme que dans le cas où elle est ainsi identifiée sur son Certificat de Naissance. Cela s´appelle le sexe juridique...Il en découle que si Roberta est un homme pour le Droit et les tribunaux, elle ne peut être victime de viol puisque cet acte exige une femme. Si les tribunaux insistent sur le fait qu´elle est Luís, ils ne pourront jamais concevoir un viol contre un homme...D´un autre côté, elle ne pourra pas non plus subir un attentat violent à la pudeur, puisque ce crime exige une violence sexuelle autre que pénis-vaginal. Et Roberta a bien un vagin [...] »

Le traitement donné au viol par le droit brésilien s´appuie sur le genre. La sexualité est encore abordée sous son aspect phallocentrique où les femmes, êtres faibles et impotents, sont en conséquence les seules qui puissent être victimes d´une agression sexuelle. En outre, le corps se voit interprété de manière contextuelle. C´est le cas du sexe juridique de Roberta Close. Bien que physiologiquement elle se rapproche plus du corps d´une femme, son sexe juridique est fruit d´une convention sociale, celle du genre, qui l´identifie comme homme.

J´aimerais présenter un dernier exemple. Dans un article qui a trait au regard médical sur le corps féminin, Elisabethe Meloni Vieira étudie la naissance de l´obstétrique comme spécialité médicale (1999 : p. 67-78). L´auteure montre que pendant des siècles, les femmes ont dominé les connaissances sur la reproduction et c´était elles qui faisaient les accouchements. À partir du XIXe siècle, on voit s´intensifier la médicalisation du corps féminin et avec la valorisation donnée à la maternité, les arts obstétriques commencent à constituer un savoir spécialisé et enseigné dans les écoles.  Ainsi, les académies médico-chirurgicales ont commencé à offrir des cours pour sages-femmes. Cependant, l´obstétrique n´était pas encore considérée comme une  spécialité médicale, du moins au Brésil, et ne faisait pas partie de la filière médicale. Comme le fait remarquer Elisabeth M. Vieira :

                     « Jusqu´à la fin du XIXe siècle, on formait beaucoup de médecins qui n´avaient jamais eu l´occasion de procéder à un accouchement ou à un examen obstétrique...l´enseignement pratique de l´obstétrique a rencontré de nombreuses difficultés, bien au-delà du manque de recours financiers et d´investissements dans les écoles de médecine. Parmi tant d´autres, on relève l´aspect compétitif de la pratique libérale et la résistances des femmes accoucher dans les hôpitaux, ainsi que d´avoir à affronter le regard masculin. » (1999 p. 71)  

Ce n´est qu´à partir du XXe siècle que l´obstétrique prend sa place parmi les spécialités médicales : le stage pratique en obstétrique a été implanté comme discipline et l´accouchement est devenu un « acte médical ». Toutefois, comme le fait remarquer Vieira, du fait même que les accouchements avaient été réalisés pendant des siècles par les femmes, l´obstétrique était considérée comme spécialisation mineure, n´exigeant pas de grandes connaissances théoriques ou pratiques. Afin que cette spécialité se consolide académiquement, on a employé beaucoup d´efforts,  dans le but de pratiquement faire disparaître toutes les sages-femmes, surtout dans les grands centres urbains. En s´affirmant comme une spécialité a part entière, l´obstétrique est devenue, selon l´auteure, un domaine éminemment masculin. (Vieira, 1999 : p. 72-73).

On pourrait allonger la liste avec d´autres exemples. Tous, cependant, ne feraient que renforcer l´idée que l´étude du corps et de la santé – ou de tout autre sujet – est toujours historique, et en tant que tel, dynamique. Lorsque nous interprétons  une donnée, divers éléments nous influencent : c´est le cas du genre, qui illustre notre savoir sur la différence sexuelle présente dans notre société.

Le grand mérite du texte de Joan Scott, a surtout été de donner l´alerte quant à l´historicité des interprétations, même si celles-ci sont élaborées par la science. La science est un forme parmi tant d´autres de tenter d´expliquer les phénomènes, et loin d´avoir l´exclusivité d´appréhender et d´expliquer le monde. Je terminerai ici en rappelant la réflexion de Jane Flax : « [...] il n´existe ni force ni réalité en dehors de nos relations sociales et de nos activités – par exemple l´histoire, la raison, le progrès, la science, une essence transcendantale quelconque- qui puisse nous rendre libres de la partialité et de la différence. » (1991 : p. 249)

références

BROWN, J. C. Atos impuros. A vida de uma freira lésbica na Itália da Renascença. São Paulo: Brasilienese, 1987. p. 14.

CARDOSO, C. F. História e Paradigma Rivais. In: ___. e VAINFAs, R. Domínios da História: ensaios de teoria e metodologia. Rio de Janeiro: Campus 1997. p. 1-23.

CASTEL, P-H.  Algumas reflexões para estabelecer a cronologia do “fenômeno transexual” (1910-1995). Revista Brasileira de História, São Paulo, v. 21, n. 41, p. 77-111, 2001.

CULLER, J. Sobre a Desconstrução. Rio de Janeiro: Record – Rosa dos Tempos, 1997.

Flax, J. Pós-modernismo e relações de gênero na teoria feminista. In: HOLLANDA, H. B. (Org.) Modernismo e política. Rio de Janeiro: Rocco, 1991, p. 217-250.

LAQUEUR, T. Inventando o Sexo. Corpo e Gênero dos gregos a Freud. Rio de Janeiro: Relume- Dumará, 2001.

 PRESSLER, C. Violência sexual e lei deuteronômica. In: BRENNER, A. (Org.). De Êxodo a Deuteronômio a partir de uma leitura de gênero. São Paulo: Paulinas, 2000. p. 111 -122.

Ribeiro, Diaulas Costa. O crime de estupro e o transexual. Disponível on line em: http://www.diaulas.com.br/artigos/o_crime_de_estupro_transex.asp. Consultado em julho de 2003.

SCOTT, J. A mulher trabalhadora. In: DUBY, G., PERROT, M. História das Mulheres. Porto: Afrontamento, 1993. V. 4, p. 443-475

___. Género: una categoría útil para los estudios históricos? In: LAMAS, M. (Org.). El género: la construcción cultural de la diferencia sexual. Cidade do México: PUEG, 1997. p. 265-302.

___. Gênero: uma categoria útil para os estudos históricos? Educação e Realidade, Porto Alegre, v. 16, n. 2, p. 5-22, dez. 1990.

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Vieira, Elisabeth Meloni. A medicalização do Corpo Feminino. In: GIFFIN, K., COSTA, S. H.  Questões da Saúde Reprodutiva. Rio de Janeiro: Fiocruz, 1999. p. 67-78.

Nota biográfica

Andréia Cristina Lopes Frazão da Silva est Maître en Histoire Ancienne et Médiévale et Docteure en Histoire Sociale (1996); elle est professeure du département d´histoire de l´université fédérale de Rio de Janeiro depuis 1992; elle est co- coordinateure do Programme d´Études Médiévales de l´UFRJ ; son projet de recherches actuel s´intitule Saintetés et Genre dans l´hagiographie de la Méditerranée au XIII è. : une étude comparative É co-coordenadora do Programa de Estudos Medievais da UFRJ (www.pem.ifcs.ufrj.br) Quelques publications, entre autres : Gênero e descrições corporais na hagiografia mediterrânica no século XIII: um estudo comparativo (In: THEML, N; LESSA, F. S.; BUSTAMANTE, R. M. C. (Org.). Olhares do Corpo. Rio de Janeiro: Mauad, 2003. p. 28-40) e Moda, santidade e gênero na obra hagiográfica de Tomás de Celano (In: COSTA, S., SILVA, A. C. L. F., SILVA, L. R. (Org.). Ciclo A Tradição Monástica e o Franciscanismo, 2002, Rio de Janeiro. Atas ... Rio de Janeiro: Programa de Estudos Medievais, 2003).


 

[1] Ce travail a été presente au Ier congrès sur la Santé, le Genre et le Corps, au CMS Waldyr Franco. Cet évènement multi et interdisciplinaire a été réalisé par le Centre Médical Social de la municipalité de Rio de Janeiro, du 23 au 25 août 2003.

[2] Selon Brown, on a utilisé plusieurs mots et euphémismes pour décrire ce que les femmes faisaient : pollution, accouplement, vice mutuel... On donnait le nom de tribades aux  lesbiennes.

 

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