labrys, études féministes/ estudos feministas
juillet / décembre 2010 - julho/dezembro 2010

L’enseignem féministe, ça se fête !

Lori Saint-Martin

Coordonnatrice de l’enseignement

 

Certains établissements offrent des diplômes distincts en études des femmes ; l’IREF a fait plutôt le pari de l’intégration des perspectives et des méthodes féministes dans les différentes disciplines. Nos étudiantes reçoivent donc à la fois un enseignement féministe de qualité et une solide formation disciplinaire.

Les programmes se développent et se diversifi ent au fi l des ans. En 1990, la concentration de 1er cycle (6 cours) voit le jour, avec notamment le cours FEM5000, Atelier synthèse en études féministes. Et comme cette clientèle évolue et prend goût aux études féministes, on crée en 1993 la concentration de 2e cycle, aujourd’hui offerte dans sept programmes (communication, études littéraires, histoire, histoire de l’art, science politique, sciences des religions, sociologie), et le FEM7000, le séminaire interdisciplinaire d’études féministes qui sera l’un des fl eurons de l’IREF. Devant la qualité des travaux, le prix du meilleur mémoire en études féministes est créé et demeure un précieux outil de reconnaissance et de diffusion de la recherche étudiante, tout comme l’est la merveilleuse revue FéminÉtudes.

L’enseignement au 1er cycle a vu un nouveau grand développement en 1999 avec la création de la mineure pluridisciplinaire en études féministes, remplacée en 2007 par le certificat, offert dans de nombreux baccalauréats ou de manière autonome. Le cours FEM1000, créé dans la même foulée, offre une introduction très appréciée à l’histoire de la pensée féministe.

Enfin, dès 2008, à la demande d’étudiantes désireuses de pousser encore plus loin leur formation, nous créons une concentration de 3e cycle en études féministes et un cours FEM9000, offert pour la première

fois par Micheline de Sève à un groupe impressionnant d’une dizaine d’étudiantes en 2009. Aux premiers départements participants — études littéraires, sciences des religions, science politique, sociologie —s’ajoutent, en 2010, trois autres :histoire, histoire de l’art (qui ajoute du même coup la maîtrise) et psychologie. D’autres départements devraient s’ajouter sous peu.

La formation à l’IREF, c’est donc une belle historie de collaboration avec les départements. Pour nos professeures et nos étudiantes, c’est aussi l’histoire d’une rencontre passionnante avec la théorie et la pratique féministes. Nos étudiantes, qui proviennent d’horizons très diversifiés, nous disent apprécier les occasions de rencontre et de dialogue, les débats parfois enflammés mais toujours fructueux, la possibilité de pousser plus loin leurs questionnements et leurs intuitions de départ. Les études féministes, c’est une façon de lire le monde et de s’y engager à la fois. Leur dynamisme, leur énergie réjouissent.

Ce qui frappe le plus, outre la passion contagieuse des étudiantes, c’est la profondeur à la fois horizontale et verticale des études féministes à l’IREF. Horizontale, puisque nos programmes sont offerts dans de nombreux départements et que bon an, mal an, il s’offre à chaque session d’automne et d’hiver au moins une douzaine de cours en études féministes : l’offre est vaste, variée et de grande qualité. Verticale, puisque nous offrons un programme de 1er cycle autonome, le certificat, en plus d’une formation intégrée aux diplômes usuels aux trois cycles d’études. Qui dit mieux ?

labrys, études féministes/ estudos feministas
juillet / décembre 2010 - julho/dezembro 2010