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études féministes/ estudos feministas L’Institut, un projet collectif Lorraine Archambault Agente de recherche et de planification
( Lorraine Archambault fête cette année, 35 ans de travail á l´UQAM, dont 20 à l´IREF. Congratulations!) L’IREF et le GIERF, seront pour moi des lieux de travail fort importants et significatifs. À 20 ans, j’étais loin de me douter que les études féministes allaient être ma voie professionnelle à l’UQAM. À l’emploi de l’Institut depuis 1991, j’ai été au cœur de son projet de création et j’ai participé activement avec toute une équipe dynamique et pleine d’énergie à sa mise en place et à son développement en occupant un poste de choix, celui d’agente de recherche et de planification, premier poste régulier du secteur professionnel obtenu à l’Institut. Pourquoi l’IREF ? Au fait, je connaissais depuis longtemps les chercheures féministes de l’UQAM puisque ma première rencontre avec elles date de 1979. À cette époque, j’occupais un poste de secrétaire de direction aux Services à la vie étudiante. Le GIERF bénéficiait alors de l’assistance d’une secrétaire qui travaillait à mes côtés. C’est ainsi que j’ai vu défiler les Nadia Fahmy-Eid, Jacqueline Lamothe, Ruth Rose, Anita Caron. Et puis en 1982, je me suis retrouvée à l’emploi de la Famille des sciences humaines comme assistante de programme. À cette période, le GIERF négociait avec la direction de l’UQAM, afin que le secrétariat (secrétaire à temps partiel) soit rattaché à la Famille des sciences humaines. Par un heureux concours de circonstances, on m’a demandé d’assumer les tâches de secrétariat. J’ai alors travaillé avec d’autres membres du GIERF, Yolande Cohen, Gemma Gagnon, Ellen Jacobs (histoire), Micheline de Sève (science politique), Francine Descarries (sociologie), Christine Corbeil, Nancy Guberman (travail social), Monik Grenier (musique), Jacqueline Lamothe (linguistique), Katherine Lippel (sciences juridiques), Hélène Manseau (sexologie), Donna Mergler et Karen Messing (sciences biologiques), et les coordonnatrices, Simone Landry (communication), Isabelle Lasvergnas-Grémy (sociologie), Ruth Rose (sciences économiques), Évelyne Tardy (science politique), Louise Vandelac (sociologie), Anita Caron (sciences des religions). Toutes très déterminées à faire en sorte que le champ d’étude et de recherche sur les femmes et les rapports de sexe passe par la reconnaissance institutionnelle. J’ai donc été une témoin privilégiée des discussions qui ont menées au projet de création de l’Institut (le projet proposait comme appellation Institut féministe !) Avec l’appui d’un Comité de travail, Louise Vandelac esquissera une première ébauche du projet de création. Projet qui sera par la suite piloté et déposé à la direction de l’UQAM par Anita Caron et qui mènera à la création de l’Institut le 18 décembre 1990. Ayant bénéficiée d’un congé de perfectionnement sur quatre ans, me voilà dès janvier 1991, diplôme en poche (B.A. en sociologie et certificat) à l’emploi de l’Institut, comme agente d’information à temps partiel. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que nous avons travaillé à la mise en place de l’Institut avec à la barre, une toute petite équipe sur le plan administratif, nous n’avions pas de secrétaire, il fallait voir à tout ! Anita Caron, première directrice, en sait quelque chose puisqu’elle et moi devions assurer la permanence au secrétariat, mais également avec une belle et grande équipe à la direction et au Conseil composé des personnes suivantes : Francine Descarries, Micheline de Sève, Marie-Louise Lefebvre (sciences de l’éducation), Monik Grenier (musique), Marie-Andrée Roy (chargée de cours en sociologie et en sciences religieuses), Angèle Beauchemin et Lucie Piché (toutes deux étudiantes en sociologie et en histoire), Denise Pelletier (mandataire de la vice-rectrice à l’enseignement et à la recherche), Lyne Kurtzman (Protocole UQAM/Relais-femmes), Marcelle Régimbald (Relais-Femmes) et Marie Lavigne (Conseil du statut de la femme). L’expérience la plus enrichissante à l’Institut : la multidisciplinarité ; c’est cette rencontre avec les professeures, chargées de cours, professionnelles et étudiantes provenant de différentes disciplines qui en fait un milieu de travail riche et diversifié. C’est pourquoi, j’y trouve encore beaucoup de plaisir. L’équipe de direction change par intervalle de deux et trois ans, ce qui amène de nouveaux visages ou nous ramène d’anciennes collaboratrices, un renouveau, une nouvelle façon de faire, de nouveaux projets à mettre en place. Ces nouvelles personnes sont toujours très enthousiastes et débordantes d’énergie pour commencer leur mandat. J’embarque donc avec elles à chaque fois dans l’aventure, et il en va de même avec les nouvelles étudiantes qui deviennent de véritables ambassadrices des études féministes à l’UQAM. Ce que je retiens et ce qui me motive encore dans mon travail, c’est la confiance que les gens me donnent et la marge de liberté pour exercer mes fonctions : liberté de pensée, d’idées, de création. En soulignant les 20 ans de l’IREF, je fête également mes 30 ans et + avec des collègues féministes, et ma contribution qui a permis à l’IREF de se développer. Longue vie à l’Institut !
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